When demographers play the Game of Thrones
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GoT : des corps « masculins et normaux » ?

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Le corps est omniprésent dans Game of Thrones. Girond, glabre, difforme, musculeux à l’extrême, emmitouflé dans de la fourrure de castor ou nu et allongé sur le divan d’un bordel. Il y en a pour tous les goûts. En termes de sexualité et de nudité, le spectateur est aussi servi. Mais ce que les personnages font de leur corps influence-t-il leur risque de mourir ? Quelle idée farfelue ! Vraiment ? Pourtant, il nous semblait évident qu’un combattant avait plus de risque de mourir. Nous sommes partis de cette idée et nous l’avons déclinée. Fat shaming, retournement du stigmate... On vous dit tout ici.

Une cohorte plus à l'abri ?

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Toujours cette idée répandue selon laquelle personne n’est à l’abri dans Game of Thrones. Pourtant, votre personnage préféré n’est toujours pas décédé. Faut dire que Tommy est un personnage super important. D’ailleurs il apparaît très tôt dans la série. Dans cet article, nous tentons de comparer la mortalité des différentes cohortes. Cohortes, késako ? Des personnages étant apparus dans le même épisode. Et faut dire que ce n’était pas facile. Bah oui ceux qui apparaissent tôt doivent survivre à plus d’épisodes. Les principaux résultats sont ici.

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EngSi vous avez les compétences linquistiques de Missandei, aidez-nous à traduire cette page en anglais (ou en valyrien si vous le maîtrisez).
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Objectifs de l'étude

Autant vous prévenir, vous avez peut-être déjà lu ailleurs ce que vous lirez ici. Ce n’est pas parce qu’on sous-estime votre vivacité intellectuelle. On aime juste bien marteler les messages que l’on pense être importants.

1) Produire une étude française ludique et accessible

L’objectif de cette étude est de combler un manque. Il existe peu d’études statistiques de la série Game of Thrones. Celles qui existent sont bien souvent en anglais et très techniques. Nous pensons donc à ceux qui parlent la langue de Shakespeare comme un bovidé catalan. Surtout, les études existantesOui, notre étude est géniale mais on ne vous le cache pas, il en existe d'autres ! Pour les connaître, cliquez ici ! se concentrent sur un faible nombre de personnages et de caractéristiques. Loin de nous l’envie de cracher sur ces autres études. Mais ce que l’on fait c’est quand même vachement bien.

2) Décloisonner la démographie

Deux choses à dire ici :

Premièrement, nous voulons faire connaître la démographie « Étude des populations visant à connaître leur effectif, leur composition par âge, sexe, statut matrimonial, etc. et leur évolution future. » Source : INED.. Nous l’aimons notre chère démo. En même temps, il vaut mieux puisque l’on s’apprête à travailler dans ce domaine pour 45 ans... La faire connaître donc, puisqu’elle demeure mal connue en comparaison de la sociologie par exemple. Non, la démographie ne se limite pas à sortir une fois par an les chiffres de la fécondité qui font les gros titres. Cette discipline permet toutes sortes d’études.

Deuxièmement, puisqu’elle permet de mener toutes sortes d’études, on peut s’en servir pour décrypter le quotidien. La démographie permet l’étude des pratiques à risque (quelles soient liées à une addiction ou à une pratique par exemple sexuelle), des difficultés d’accès au logement ou à l’emploi, des épidémies. Alors c’est vrai qu’à côté notre étude peut sembler futile. Mais pas sans intérêt ! Nous tentons de participer au décryptage d’un succès mondial. Nous analysons l’image de la femme dans la série et nous vérifions des idées reçues (« aucun personnage n’est à l’abri »). Nous espérons que vous y verrez un intérêt.

3) Établir un lien entre le risque de mourir et les caractéristiques des personnages

En lisant nos articles, vous avez découvert ou vous allez découvrir les régressions linéaires. Les résultats des régressions peuvent être utiles pour faire des prédictions : vous disposez de risques calculés sur les sept premières saisons et vous les appliquez à la prochaine saison. Attention, cela reste un peu osé parce que les scénaristes peuvent faire ce qu’ils veulent dans l’ultime saison. Jon SnowPhoto du personnage
proba décès :
2%
peut donc mourir. On peut aussi s’en servir pour démontrer des causalités : par exemple Catelyn StarkPhoto du personnage
proba décès :
91%
est morte parce qu’elle était un grand seigneur et Oberyn MartellPhoto du personnage
proba décès :
100%
parce qu’il combattait. Encore une fois c’est osé. Ils sont surtout morts parce que les scénaristes l’ont décidé. C'est pourquoi nous utilisons simplement les régressions pour observer des liens entre certaines caractéristiques et le fait de mourir ou non : il existe ainsi un lien entre le fait de combattre et de mourir !

On ne vous en dit pas plus sur les régressions, allez voir la méthodologie !

Voilà, nous espérons vous avoir convaincu de l’intérêt de notre démarche ! Nous ne sauverons sans doute pas de vie. Nous espérons toutefois susciter votre curiosité. Si vous avez des suggestions n’hésitez pas à nous en faire part ici !